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Résumé :
Dans cet article, nous présentons une synthèse de l’ensemble des travaux qui ont été fait en Équateur depuis une trentaine d’années, en particulier en géochronologie, et nous discutons de la distribution spatiale et temporelle des édifices volcaniques quaternaires.
Nous présentons dans un premier temps de nouveaux âges K-Ar obtenus sur les édifices situés dans la zone centrale de l’arc équatorien, que nous nommons "segment de Quito". À l’échelle de l’arc, l’ensemble des données géochronologiques, comprenant environ 250 âges en incluant ceux de cette étude, nous permettent de décrire l’histoire éruptive du volcanisme nord andin. L’arc s’est développé en trois étapes marquées par une augmentation progressive du nombre de volcans actifs. Le plus ancien stade de construction date du Plio-Pléistocène inférieur, avec une l’activité volcanique concentrée dans la Cordillère orientale du segment de Quito, et des éruptions effusives mineures au sud de l’arrière-arc. À partir de ∼1,4 Ma, les premiers édifices de la Cordillère occidentale et de la vallée interandine entrent en activité, puis le volcanisme s’étend vers le nord et le sud autour de ∼800 ka. Le dernier, et actuel, stade de construction est caractérisé par une augmentation remarquable de l’activité volcanique depuis ∼600 ka. Une cinquantaine de volcans sont en effet entrés en activité sur cette période.
Nous concluons que la distribution spatiale des volcans de l’arc équatorien semble être guidée par des mécanismes profonds et d’anciennes structures tectoniques de la Cordillère occidentale, tandis que la néotectonique semble influencer le développement des stratovolcans (dissymétrie, effondrements de flancs, activité volcanique locale). L’augmentation de l’activité volcanique semble liée à la présence de la ride de Carnegie, matériel basaltique émis lors du passage de la plaque Nazca au-dessus du point chaud des Galàpagos et qui entre en subduction sous l’ Équateur, et à l’anomalie thermique qu’elle engendre.
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