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Résumé :

      Lors d’éruptions explosives majeures, de grands volumes de gaz et de téphras (particules de lapilli et de cendres) sont projetés dans l’atmosphère et peuvent être propagés par les courants atmosphériques sur des plusieurs dizaines voire des centaines de km. Les retombées de téphras peuvent avoir un impact important sur la population, les infrastructures et le climat. Il est donc essentiel de documenter l’ âge et la magnitude des éruptions majeures passées pour mieux évaluer les aléas volcaniques.
      Dans cette étude, nous avons caractérisé la minéralogie, la morphologie du verre et la composition géochimique de niveaux de téphras déposés dans les sédiments marins au large de l’Équateur et de la Colombie. Leur comparaison avec les dépôts proximaux présents dans la cordillère équatorienne nous a permis d’identifier leur source volcanique sur le continent. Des âges ¹⁴C réalisés sur des coquilles de foraminifères déposés au-dessus et en dessous des téphras nous a également permis de déterminer l’âge des éruptions. Par ailleurs, la distribution spatiale des téphras apporte des contraintes sur le volume des dépôts et l’orientation des vents au moment de ces éruptions majeures.
      Finalement, nous montrons que les produits de 12 grandes éruptions explosives des volcans équatoriens et colombiens Guagua Pichincha, Atacazo-Ninahuilca, Cotopaxi et Cerro Machín ont atteint l’océan Pacifique au cours des 8 derniers milliers d’années.

      Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site web des actualités de l’INSU qui a réalisé une page sur les résultats de notre article : https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/premiere-identification-des-eruptions-volcaniques-equatoriennes-holocenes