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Etude géochronologique du volcanisme de la Basse Terre de Guadeloupe et des structures liées aux déstabilisations de flancs aux Petites Antilles |
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Larc insulaire des Petites Antilles résulte de la subduction de la lithosphère océanique Atlantique sous la bordure est de la plaque Caraïbe. Une vingtaine dîles salignent sur près de 850 km entre les Grandes Antilles au nord et les côtes vénézuéliennes au sud. Reconstruction de l'histoire éruptive de l'ensemble de la Basse Terre L'île de Basse Terre, localisée dans l'archipel guadeloupéen, est l'une des plus grandes îles (950 km2) de l'arc insulaire des Petites Antilles. Quatre massifs volcaniques forment l'île entre ses extrémités Nord et Sud. La partie Sud de lîle, où se situe le dôme actif de la Soufrière, concentre actuellement lactivité volcanique. Une étude de la répartition spatio-temporelle du volcanisme de lîle de Basse-Terre a été réalisée au laboratoire de Géochronologie-IDES dOrsay par la méthode de datation K-Ar Cassignol-Gillot. Par la datation de coulées de laves prélevées sur lensemble de lîle, nos âges permettent de contraindre précisément lextension temporelle de chaque massif volcanique. Le volcanisme effusif sub-aérien sinitie, il y a 2.8 Ma, au Nord de lîle. Le Complexe Basal est daté entre 2.8 et 2.7 Ma. Après une période de repos de 900 ka maximum, la Chaîne Septentrionale prend le relais de lactivité au sud. Un tiers de lîle se construit ainsi suivant une direction préférentielle NNW-SSE, entre 1.8 et 1.15 Ma. 100 ka après la fin dactivité de la Chaîne Septentrionale, la Chaîne Axiale se met en place au Sud de cette dernière. Contrainte entre 1 Ma et 435 ka, elle connaît au cours de son histoire un ou plusieurs épisodes deffondrement de flanc, rapidement suivis par des phases de reconstruction. Enfin, le massif de la Grande-Découverte-Soufrière est contraint entre 205 ka et lactuel. Nos âges, qui viennent compléter des études géochronologiques préalables réalisées par la même méthode K-Ar (Blanc, 1983 ; Carlut et al., 2000) permettent de souligner des pics dactivité effusive à 130, 110, 80-60, 30 ka pendant lesquels se construisit lensemble du massif de Grande-Découverte-Soufrière-Madeleine. Quelques âges zéro obtenus autour du volcan de la Madeleine permettent détendre la zone dactivité volcanique actuelle à lextrémité sud de lîle. De fait, ceci nous amène à considérer laléa volcanique dans une zone qui nest plus restreinte uniquement au dôme de la Soufrière et à son voisinage immédiat, mais à létendre jusquau Sud de lîle dans la zone des massifs de La Madeleine et de Trois-Rivières. Détails:
Géomorphologie quantitative: calcul des taux de construction et d'érosion
Les déstabilisations de flancs aux Antilles Les Petites Antilles constituent une zone à hauts risques volcaniques, auxquels sajoutent les phénomènes de déstabilisation de flancs liés ou non aux mécanismes éruptifs. Ces événements de déstabilisation ont un grand pouvoir destructeur (avalanches de débris, effet de souffle (blast) et tsunamis) essentiel à prendre en compte dans lévaluation des risques volcaniques aux Petites Antilles. Par leur fort pouvoir érosif, ils ont contribué au remodelage régulier de la surface des îles. Leur identification et datation par Potassium-Argon permet de contraindre les épisodes rythmant la vie des édifices volcaniques antillais : les phases de construction (mise en place de dômes et coulées de laves) alternant avec les phases de destruction (déstabilisation). Nous sommes intéressés à la datation de structures de déstabilisation sur les îles de Sainte-Lucie (structure de Qualibou), de la Dominique (structure de la Soufrière), et de la Martinique (structure des Carbets). Ces datations nous permettent de reconstituer lévolution volcano-structurale, afin de mieux appréhender les risques volcaniques liés à ces structures aux Petites Antilles. Détails:
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